Les constats que nous faisons sont largement partagés : nous sommes à l’aube d’un changement en profondeur de nos façons de produire, de travailler, d’apprendre et de nouer des relations avec nos écosystèmes (collègues, concitoyens, et plus largement avec l’ensemble du vivant). Nous évoluons dans un environnement extraordinairement incertain. L’interdépendance avec laquelle nos systèmes économiques, politiques, sociaux, sont amenés à se transformer révèle un niveau de complexité qui trop souvent nous échappe et nous conduit à reproduire les mêmes solutions, en utilisant les mêmes paradigmes, pourtant devenus obsolètes. Notre monde a changé, nos contextes d’action sont devenus plus volatiles, et nous ne sommes tout simplement pas « équipés » pour relever les défis qui nous attendent.
Depuis janvier 2022, la cinquième des neuf limites planétaires est dépassée 1 et l’état de nos ressources naturelles se détériore outrageusement 2. En parallèle, le niveau des inégalités dans le monde n’a jamais été aussi élevé – 50% des personnes les plus pauvres perçoivent 8% des revenus mondiaux et les 10% les plus riches en captent 52%, (WIL, 2021) ; et pour ce qui concerne le monde du travail, seuls 20% des salariés se disent engagés dans leur travail, 11% pour les pays de l’ouest de l’Europe (Gallup, 2021).
C’est un changement en profondeur qu’il nous faut opérer collectivement. Un changement presque radical. Car, c’est bien à la racine qu’il faut revoir notre façon de concevoir le monde et envisager de renverser durablement les perspectives de notre avenir commun en utilisant – justement – « alternativement » ces moyens rares, au service d’autres fins. Ce sont de nouveaux assemblages productifs et des façons de coopérer réellement innovantes dont nous avons besoin.
Mais produire quoi ? pour quelles finalités ? Avec quelles ressources et quels procédés ? Que doit être cette nouvelle « valeur » qu’il nous faut aujourd’hui créer pour répondre aux défis de demain ? – De demain ? Non, d’aujourd’hui ! – Et, comment la mesurer ? avec quels indicateurs de développement durable et désirable ? 4
Autant de questions fondamentales dont les réponses vont constituer la matrice de notre avenir et de celui des générations futures. Nous avons devant nous des défis majeurs :
Pour ce faire, nous sommes convaincus que notre rôle est d’abord de créer le désir de voir ce futur advenir et celui d’en faire partie. L’engagement, la sensibilité et le courage sont des valeurs que nous souhaitons incarner et promouvoir au quotidien.
C’est la force qui anime ce collectif. Il est constitué de sociologues, de psychologues, de consultants, d’architectes, de designers, d’acteurs de la vie publique et de dirigeants d’entreprises. Chacun de leurs parcours est fait de passerelles entre différentes disciplines des sciences humaines et porte la marque d’un engagement de haut niveau au sein de projets à fort impact transformationnel.
Au cours de ces dix dernières années, la rencontre de nos multiples expériences en matière d’accompagnement humain et de développement organisationnel nous a progressivement convaincus de notre responsabilité et de notre capacité à proposer de nouveaux cadres pour structurer l’action. Nous avons trois ans pour agir d’après le dernier rapport du GIEC et continuer à trier nos déchets, réduire le chauffage, agir à notre niveau tout en pensant avec le monde… oui, mais ce ne sera pas suffisant. L’indignation grandit devant l’écart entre la gravité des enjeux et l’inertie de nos pratiques. Face au risque d’un large mouvement de repli sur soi, nous préférons proposer un accompagnement à la hauteur des défis qui vous et nous tiennent à cœur.
Nous sommes convaincus que pour contribuer durablement à la désirabilité du monde qui vient, s’atteler aux grandes mutations du travail est un axe essentiel.
Nous avons donc imaginé trois principales séquences pour accompagner les changements de votre organisation :
Notre engagement, notre expérience, ainsi que notre capacité à penser l’action en dehors des cadres de référence établis sont la signature de ce collectif. Inventer de nouvelles catégories d’analyse pour penser l’action en même temps qu’elle se déroule, vous accompagner pour relever vos défis les plus courageux et permettre à chacun d’apprendre toujours plus en profondeur sont la marque de nos interventions, comme autant d’expériences « transformantes », réalisées avec envie, audace et ce qu’il faut d’organisation. Car, nous sommes convaincus qu’avec la volonté et l’engagement de quelques acteurs, pour peu qu’ils s’organisent, de nouvelles dynamiques collectives peuvent émerger et contribuer à l’élaboration d’un monde bâti autour de nouveaux équilibres, au service du bien commun.
Nous voulons œuvrer à rendre ces espaces de coopération possibles, à les structurer et à les animer pour qu’ils puissent s’établir dans la durée.
Founder, AENOHA
Ils ont été les premiers à signer :
Angélique Védovati – Consultante en stratégie, Co-fondatrice du Domaine de Sòmis ; Jean-Luc Placet – ancien président d’IDRH, président de Bret Consulting ; Delphine Asenmacher – Consultante en ressources humaines et management, Psychologue du travail, Co-fondatrice d’Òpal ; Guillaume Videlier – Consultant en organisation, spécialiste de l’accompagnement des transformations managériales et culturelles ; Elisabeth Guillaume – Consultante en développement RH, coach et mentor ; Christine Petit – Consultante en management, fondatrice d’Humenia, spécialiste de l’accompagnement humain des transformations ; Antoine Pollez – journaliste AFP, ami de longue date ; Florent Lacour – Consultant et coach, spécialiste des techniques de créativité et promoteur du concept d’improvisation en situation d’incertitude ; Martin Jandet – ancien responsable de projet à l’AFD, sociétaire de Railcoop et partisan d’un changement complet de paradigme pour la société ; Eléonore Willig – Consultante, coach et psychologue du travail ; Emmanuelle Bertrand – DGA Languidic, une grande expérience des projets venant bousculer l’organisation “classique” des administrations territoriales ; Alexis Trentesaux – Directeur Marketing et Communications chez WX Solutions by Sodexo ; Hadrien Brunaux – Directeur des opérations, Neo-nomade ; David O’Sullivan – International consultant & coach ; Gerhild Vollherbst – Consultante en développement organisationnel et coach (Berlin) ; Régis Beli – Fondateur du projet Ukiyo, au service du développement collectif et personnel ; Evelyne Cohen-Lemoine – Consultante, coach, experte des transformations et de la transition sociétale et environnementale ; Didier Giroud – Spécialiste de l’écoute, de la participation et de l’innovation, engagé pour une approche participative du vivant ; Amivi-Sika Dogbolo – Psychologue et ergonome, engagée à rendre le monde du travail plus inclusif ; Laurent Laforêt – Coach, consultant et facilitateur en codéveloppement, grand spécialiste de l’ingénierie pédagogique ; Martin Lassailly – Architecte DPLG, co-fondateur d’AVL, grand apporteur de solutions spatiales innovantes « sous contraintes » ; Matias Contarino – Designer Graphiste et Illustrateur, un talent engagé, alliant la finesse et le style ; Didier Demazière – Sociologue du travail, du chômage et des carrières, Directeur de recherches CNRS, Centre de sociologie des organisations (Paris) ; Anne-Sophie Roumilhac – VP eCommerce & Marketing, member of the Advisory Council of Action Against Hunger (New-York City) ; Marine Franchot – Consultante Ascend Partners, passionnée par les neurosciences, l’engagement, l’abnégation et le coaching de « haut niveau » ; David Bouchardie – ancien CEO mon-marché.fr, Founder Valery Stainer (Séoul) ; Raul Maciel – Réalisateur, Fondateur d’Original.Paris ; Jean-Marc Cazeneuve – Président d’Antrop.
1 https://www.stockholmresilience.org/research/planetary-boundaries.html
2 D’après le rapport Planète Vivante du WWF, 68% des vertébrés ont disparu sur la période 1970-2016 ; la surface du globe a perdu 100 millions d’hectares de forêts selon le rapport 2021 de la FAO sur les indicateurs de développement durable ; 28% des espèces sont menacées en 2018 d’après l’UICN et 35% des zones humides ont disparu également depuis 1970.
3 « L’économie est la science qui étudie le comportement humain en tant que relation entres des fins et des moyens rares aux usages alternatifs », dit autrement : l’économie, c’est la science des choix !
4 Le PIB ne mesure que la valeur de la production marchande, excluant de fait l’ensemble de la production de biens et de services rendus ou auto-consommés par les ménages ; l’IDH ne repose que sur quelques indicateurs très partiels de mesure de la santé et de l’éducation (intégrant lui-même le PIB) ; l’indice de BNB n’est limité qu’au seul royaume du Bhoutan…